Croeso i Gymru!! Bienvenue au Pays de Galles!! Première surprise en arrivant à Cardiff. Ou plutôt devrais-je dire Caerdydd… Tous les panneaux sont bilingues ici. En Anglais, bien sûr, et en Gallois aussi, la deuxième langue du pays… et parlée tout de même par 20% des habitants. Et strictement rien à voir avec l’Anglais. Le Gallois est une langue celte, de la même famille que le Breton.

Installation chez Nosda Backpacker (super adresse, dortoirs très clean, bar très sympa, petit-dej copieux, super accueil…), juste au bord de la river Taff, avec une belle terrasse et vue imprenable sur le… Millenium Stadium!! C’est ça qui est génial à Cardiff: le stade est en plein centre-ville. Et quel stade! Trop beau! Avec ses grands piliers blancs suspendus… On dirait un paquebot prêt à décoller… A la hauteur de la passion des Gallois pour le rugby, le vrai sport national ici. Et, cocorico… C’est ici-même que le 6 octobre 2007 l’équipe de France a battu les All Blacks en quart de finale de la Coupe du Monde de rugby… Ahh, je me vois encore trépigner comme une dingue devant ma télé… Mais bon, trêve de souvenirs, je ne suis pas là pour le rugby, mais pour U2!! Et le 22 août 2009, c’est la dernière date du « 360° Tour » sur le continent européen…


Et la fièvre U2 qui monte, qui monte… Jamais vu autant de tee-shirts U2 dans la rue. Dans mon backpacker, tout le monde est là pour voir U2… La question traditionnelle autour du bar ou du petit-dejeuner c’est pas « Where do you come from » (LA question que tous les routards/backpackers se posent d’emblée quand ils se rencontrent quelque part dans le monde, ndlr) mais « Are you here for U2 ? » Et comme on est tous là pour la même chose, ça permet de créer des liens. Premier dîner en solo le jour de mon arrivée. Un jeune mec mange aussi tout seul le nez dans son assiette, alors on fait rapidement table commune pour partager nos solitudes… Et forcément, il est là aussi pour U2. Un Irlandais en plus, enfin Nord-Irlandais, mais pour lui c’est Irish tout court, surtout pas British oulala… Normal, il est catholique… Ah, ces histoires de religion… Et Pauric (c’est son nom), il n’a pas de chance: il devait venir avec un pote, qui a du annuler à la dernière minute. Et vous savez quoi ? Ben le pauvre, il a un ticket en trop pour U2… Mais que va-t-il bien pouvoir en faire… (???) Alors il a bien posé une affichette à la réception pour mettre en vente son « spare ticket », mais des affichettes, il y en a déjà quatre ou cinq, et vu qu’au backpacker, tout le monde a déjà son billet, personne ne risque de le contacter pour lui acheter son billet en trop.

Petite apparté. C’est fou ça quand même, je suis toujours la seule à me pointer comme ça à l’arrache sans billet pour voir un concert, alors que c’est si facile d’en trouver sur place… Et là, je ne parle pas d’en trouver un gratuit, parce que là, c’est sûr, il faut avoir un peu le coup de main quand même… Je dis juste qu’à chaque concert, il y a toujours tout plein de personnes qui revendent des billets devant… Alors c’est quoi le truc: la moyenne des gens normaux ça les rassure de prévoir ce qu’ils font dans la vie au moins six mois avant…? Faudra qu’on m’explique… Fin de l’apparté.

Mais oui, son billet en trop, que va-t-il bien pouvoir en faire…??? D’ailleurs, je ne lui demande pas du tout de me le filer son billet. Ce n’est pas ma technique habituelle ça de dégoter mon billet gratos autour d’une assiette de nachos et deux jours avant le concert… Mais, bon je lui raconte toute mon histoire. Le principe du « U2 GB Tour ». La pancarte « French girl gives a smile for a free ticket ». Leblogdesarah.com avec connexion en direct sur son i-phone… Et ça le fait bien marrer. Et… Bon ben voilà, pas la peine de faire durer le suspense plus longtemps, je l’ai trouvé mon billet gratuit. Et de la main d’un Irlandais du Nord en plus, voilà le « U2 GB Tour » qui se transforme en « U2 UK Tour »…


Mais avant mon 5e concert de U2 (Paris x 2, Londres et Glasgow) deux belles journées au soleil dans la capitale du pays de Galles. La mer et les embrunts à Cardiff Bay, l’histoire et la culture au Cardiff Castle, les bières et… les bières dans les Cardiff pubs… Ici, la bière locale, c’est la Brains… Bon, je n’y connais pas grand-chose en bière, mais c’est une brune, un peu genre Guinness, mais en beaucoup moins lourd quand même… Finalement, ça se boit pas trop mal… Quoique je préfère quand même le cidre de poire, autre spécialité galloise, bien plus rafraîchissante… Et toute la vie et l’oeuvre de Paul David Hewson (le vrai nom de Bono), racontée par mon sympathique compagnon irlandais, incollable sur le sujet.


Avec le Millenium Stadium sous mes fenêtres, en plus, j’ai tout le loisir de suivre de près l’agitation autour du stade. Et le début de la queue, qui démarre dès 16h… la veille du concert. Déjà un bel attroupement devant les grilles d’entrée. Et avec tout un attirail en plus: tentes, tapis de sol, chaises pliantes, pique-niques, baches pour se protéger du vent… Un peu curieuse, je m’approche discuter avec les fans. Parmi les premiers dans la queue, je tombe sur Fiona, australienne, mais qui vit en Irlande. Et pour elle, c’est son 11ème U2 sur le « 360°Tour »!! Barcelone (x2), Berlin, Dublin (x3), London (x2), Glasgow, Sheffield, et Cardiff. Un vrai mini-tour d’Europe. Tout d’un coup j’ai l’impression d’être une petite joueuse… Surtout qu’il faut quand même être super motivé pour poireauter près de
30 heures devant les grilles d’un stade. Son objectif: être sur la front line, juste devant la scène. Mais c’est sur le côté organisation pratique que j’ai plein de questions: mais qu’est-ce que tu fais de toutes tes affaires une fois que tu rentres dans le stade ? Et comment tu dors ? Et comment tu vas aux toilettes ? Alors en fait, tout est hyper bien organisé. Fiona, elle a un numero au marqueur écrit en gros sur sa main: 23. Ca veut dire que c’est la 23e à être arrivée dans la queue, et chaque nouvel arrivant se fait ainsi marquer par les premiers arrivés. Comme ça, ça lui permet après d’aller et venir, le temps d’aller chercher à manger, se reposer un peu à son hôtel, prendre une douche… Mais il ne faut pas non plus s’absenter trop longtemps non plus. Tout le monde flique tout le monde dans la queue, et il faut faire gaffe à ne pas perdre sa place tout de même. Et, incroyable, en discutant, on se rend compte, non seulement qu’elle est aussi chez Nosda backpacker, mais encore plus fort, dans la même chambre que moi, le lit d’à côté du mien. Trop excellent. Au moins une voisine de dortoir qui ne sera pas trop bruyante cette nuit. Forcément, elle va dormir dans le froid devant les grilles du stade la pauvre… Mais le plus dur, me dit-elle, c’est de ne pas trop boire avant l’ouverture des portes, car une fois dedans, une pause pipi et on perd sa place. Et à Barcelone (fin juin), c’était difficile, me raconte-t-elle, car il faisait genre 35°C… Whoulala, faut vraiment être motivé. Moi je crois que si je faisais ça, je serais du genre à tomber dans les pommes au tout début du concert…


The « U2 day ». Petite impression bizarre: j’ai déjà mon ticket pour ce soir. Mais c’est plus fort que moi, je vais quand même traîner autour du stade. Prendre des nouvelles de Fiona, qui a passé une petite nuit difficile. Discuter avec les revendeurs au black, les stadiers, les vigiles de l’entrée technique… Bon, je sais, j’ai mon ticket, mais du coup je me sens presque désoeuvrée… Avec Pauric, on a deux tickets fosse, « on the pitch », comme on dit ici, et on s’est dit qu’on viendrait faire la queue à 17 heures. J’ai pas trop le courage de faire la queue plus tôt en fait. D’autant plus que même à midi, les stadiers me disent que vu tous les gens qui sont déjà là, la « inner stage » (la partie de fosse à l’intérieur de la scène et qui peut contenir 2.000 personnes) est déjà pleine… Incroyable ces anglo-saxons, ils sont vraiment super motivés pour faire des heures de queue. Et moi, déjà que je couve un mauvais rhume depuis deux jours, alors j’ai pas du tout l’énergie pour attendre tout ce temps devant le stade.


17 heures. Ca y est, on y est. Right under the claw. Enfin presque. A quelque 5 ou 6 mètres de l’avancée circulaire qui fait le tour de la scène, ce qui est déjà pas si mal. Hyper impressionnant le vaisseau spatial vu d’en-dessous. Et après quatre très longues heures d’attente et une première partie pas terrible (et dire que les très bons Snow Patrol ont fait la plupart des premières parties de U2, sauf à Paris et en GB, arghhh…), U2 on stage again. Et presque aux pieds de Bono. C’est vrai que vu d’ici, c’est quand même pas pareil, ça vaut plusieurs heures de piétinage dans les jambes. « Get on your boots »… « City of blinding lights »… « Vertigo »…  « Sunday bloody sunday »… « Pride »… « Where the wtreets have no name »… « One »… « With or without you »… Et la fin de mon dernier U2 avant longtemps… Les quatre Irish guys poursuivent maintenant leur tournée en Amérique du Nord. Un peu loin pour les suivre… Quoique… ???

Les Princes de Coldplay enflamment le Parc
U2 GB Tour in Glasgow: U2 au pays des kilts et des Glasgow Rangers

Trackbacks/Pingbacks

  1.  Un « billet gratuit pour un sourire » en chiffres | Le blog de Sarah
  2.  Retour sur... un séjour à la ferme en Irlande du Nord
  3.  Road trip en Irlande du Nord (3/3): de Derry à Sligo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge