Le centre de retraite de méditation à Nashik où j'ai passé dix jours

Le centre de retraite de méditation à Nashik où j’ai passé dix jours

Cet article est le quatrième volet du récit de la retraite de méditation de dix jours que 
j'ai réalisée en Inde. Pour lire le début: méditation en Inde.

Cela fait une semaine maintenant que j’ai entamé une retraite de méditation en Inde. Je n’aurais pas imaginé que le temps puisse passer avec une telle lenteur. Tous les jours je fais le décompte dans ma tête: plus que 4 jours, plus que 3, plus que 2… J’ai plus d’une fois eu envie de partir, mais je suis résolue à vivre l’expérience jusqu’au bout. Je pensais au début que les premiers jours seraient les plus difficiles, mais les derniers le sont tout autant. Je supporte de moins en moins l’ennui et la monotonie du programme. La monotonie de la nourriture surtout. J’en ai marre de manger du riz et des légumes bouillis à tous les repas. Une fois on a eu du raisin en dessert. Quelle explosion de saveurs quand on croque dans un grain de raisin; ce goût sucré c’était incroyable! Je rêve de fromage, de vin et de charcuterie. J’imagine les festins que je pourrai faire quand je sortirai d’ici. J’en ai marre de me coucher tous les soirs en ayant faim.

C’est très étrange de partager la même chambre avec quelqu’un sans avoir le droit de se parler ou de communiquer même par geste. J’aurais préféré être en chambre individuelle ou en dortoir, où c’est plus anonyme, plutôt qu’en chambre de deux. De Priti, je sais juste qu’elle a 25 ans et qu’elle est étudiante. On partage à la fois une grande intimité puisqu’on vit dans la même chambre, mais on reste deux étrangères qui ne se connaissent pas du tout. J’ai l’impression de vivre avec un fantôme. On échange tout de même parfois un sourire furtif quand nos regards se croisent. J’ai de la chance, c’est une maniaque de la propreté et elle balaie la chambre trois fois par jours. De toutes manières, ce n’est pas comme si elle pouvait me reprocher de ne pas faire assez le ménage. Par contre, elle passe un temps de dingue dans la salle de bain; mais là non plus, je ne peux pas lui faire la remarque. J’ai l’impression qu’elle est souvent triste le soir. Quand elle renifle la nuit dans son lit, je ne sais pas si c’est parce qu’elle est enrhumée ou parce qu’elle pleure. Le travail sur nous-mêmes qu’on est venues faire ici avec cette retraite impose qu’on cherche en nous-mêmes les réponses aux problèmes qui peuvent survenir. Chercher à nous entraider ou nous soutenir moralement l’une l’autre nuirait à notre démarche.

J’ai de moins en moins de motivation pour les séances de méditation. J’ai l’impression d’être arrivée à saturation et de ne plus faire de progrès. Je me pose aussi des questions sur le sens de la méditation Vipassana. Tous les soirs nous avons droit à un discours télévisé d’une heure et quart du « gourou » de la méthode, S.N. Goenka. Son message, d’obédience bouddhiste, est que plaisir et souffrance sont les deux faces de la même médaille. Si on ne veut pas souffrir, il faut aussi renoncer au plaisir, et choisir la voie médiane de l’ « équanimité »: une posture de détachement et de neutralité par rapport aux sensations ressenties, qu’elles soient agréables ou désagréables. Je comprends le raisonnement théorique, mais je ne suis pas sûre d’avoir envie de l’appliquer à ma propre vie. Suis-je prête à ne plus rechercher le plaisir pour vivre une existence harmonieuse? Cette philosophie me semble finalement bien adaptée à la société indienne où la contrainte sociale est très forte et où il est difficile de satisfaire ses désirs. Mais dans notre modèle occidental? Je préfère une philosophie plus souple. Oui pour être moins dépendant de caprices futiles qui, non assouvis, entraînent frustration et ressentiment. Mais non pour renoncer au désir, au plaisir et à la passion…

Le 10ème et dernier jour est un jour de transition vers un retour à la vie normale. En fin de matinée, l’interdiction de parler est levée, et nous pouvons récupérer nos téléphones portables. Je suis impatiente de me reconnecter et me dépêche de regarder mes messages, mails et notifications sur les réseaux sociaux. Mais finalement, je me rends compte qu’il ne s’est pas passé grand-chose pendant ces 10 jours. En fait, internet ne m’a pas beaucoup manqué. Cette parenthèse de déconnexion m’a fait du bien, et je ne suis pas si pressée de revenir sur Facebook, Twitter, etc. Par contre, je dois gérer l’intérêt et la curiosité de mes compagnes de méditation indiennes qui viennent tout d’un coup me poser des tas de questions. Je rappelle que nous étions seulement deux étrangères pour une quarantaine de femmes. Avec Emily, une Australienne de mon âge, nous sommes l’objet de toutes les sollicitations. Je me prête gentiment au jeu du “selfie with you”, mais ça fait une transition un peu brutale après 10 jours de silence total.

Le programme de méditation du dernier jour est allégé et j’ai l’impression tout d’un coup de me retrouver dans une colonie de vacances pour filles. Les éclats de rire et les bavardages fusent de tous les côtés. Le point fort de l’après-midi, c’est quand un petit groupe d’Indiennes décide de nous habiller en sari avec Emily. C’est la première fois que j’en mets un de ma vie. Je suis super émue de me retrouver prise en charge, habillée, coiffée par ces femmes trop contentes de pouvoir « jouer à la poupée » avec nous. Un beau moment d’échange, de partage et d’émotions après ces 10 jours de traversée du désert sur le plan affectif. Sans pouvoir communiquer entre nous, nous avons toutes vécu la même épreuve et ça créé un lien fort entre nous.

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Je découvre peu à peu qui sont les femmes qui ont vécu cette retraite avec moi, de toutes générations et avec des profils très différents. Il y a un certain nombre de femmes âgées: c’est bénéfique de faire une retraite Vipassana avant de mourir pour pouvoir transmettre un esprit plus fort et plus pur à sa prochaine réincarnation. J’étais surprise au début de voir beaucoup de jeunes femmes, entre 20 et 25 ans, participer à ce genre de retraite. Mais en fait c’est assez courant en Inde. Vaishnavi, une très jolie brune de 22 ans avec qui je sympathise d’emblée me raconte qu’elle prépare des examens pour aller passer un MBA d’ingénieur aux Etats-Unis. Elle a fait cette retraite pour améliorer ses capacités de travail et de concentration. C’est la même motivation pour Priti, qui prépare des concours pour intégrer l’administration financière. Pour d’autres, entre 30 et 40 ans, c’est l’envie de faire un break, se retrouver après un divorce, trouver une nouvelle orientation professionnelle.

Photo de groupe à l'issue de la retraite de méditation

Photo de groupe à l’issue de la retraite de méditation

Le soir, nous recevons les consignes pour continuer le travail après cette retraite. L’objectif, c’est d’être capable de continuer à méditer deux heures par jour, une heure le matin et une heure le soir. Finalement la méditation, c’est comme le sport: ça ne sert à rien d’en faire de manière intensive pendant une période si c’est pour arrêter après. Je ne sais pas si je serai capable dans mon quotidien de trouver le temps et surtout la motivation nécessaire pour ces deux heures de méditation par jour. Ce n’est pas une perte de temps car la méditation permet de moins avoir besoin de dormir car on dort avec un sommeil de bien meilleure qualité, et permet aussi de travailler plus vite car elle améliore la concentration. Il faut juste beaucoup de discipline personnelle pour s’astreindre à garder le rythme.

Nous sommes « libérées » au matin du 11ème jour. Après 10 jours sans voir un homme, c’est amusant d’assister au défilé des maris, pères et frères qui viennent chercher leur femme, fille ou soeur. C’est l’heure de dire au-revoir à tout le monde. Vaishnavi, qui habite à Nashik, nous propose avec Priti de passer la journée ensembles avec ses amis qui sont venus la chercher. Elle veut nous faire visiter sa ville et les alentours. Nashik est une ville sainte en Inde: c’est là qu’a lieu, tous les 12 ans, la Kumb Mela, le plus grand rassemblement religieux du monde. Nous passons une super journée tous ensembles à visiter les temples et faire la tournée des familles des uns et des autres. Qu’est-ce que ça fait du bien de retrouver le monde normal! Nous terminons la journée en allant boire un verre chez Sula Vineyards. Nashik est la première région viticole d’Inde et Sula est la marque de vin la plus connue. Ironie de la géographie: le domaine est situé juste derrière les palissades du centre de méditation Vipassana. Si j’avais su que j’étais si proche du plus grand domaine viticole d’Inde pendant ces 10 jours de réclusion!! J’aurais peut-être fait l’école buissonnière…

Super journée à Nashik avec Priti, Vaishnavi et ses amis après la retraite de méditation

Super journée à Nashik avec Priti, Vaishnavi et ses amis après la retraite de méditation

Retraite de méditation: quel bilan?

C’est certainement la partie la plus difficile à écrire. J’écris maintenant plus d’un mois après avoir terminé cette retraite. Je pensais au début en sortir transformée, mais je n’ai pas l’impression au final d’avoir beaucoup changé. Avec le recul, c’est assez illusoire en fait de croire qu’on peut changer profondément en l’espace de 10 jours. Les premiers jours, j’arrivais à garder le rythme de méditer une heure ou deux tous les jours, mais maintenant c’est beaucoup plus rare. Je dois faire une heure ou deux par semaine environ. Après cette retraite, je suis rentrée en France et j’ai eu envie de passer par un “sas de décompression”: je suis allée passer trois semaines en solo dans un chalet à la montagne dans les Alpes au milieu de la neige et de la nature.

Un mois plus tard, j’observe tout de même des améliorations dans mon quotidien. Moi qui ai toujours eu des problèmes de sommeil, je dors beaucoup mieux. J’arrive aussi à mieux me concentrer et empêcher mon esprit de penser à dix choses en même temps. Je résiste aussi mieux aux pulsions de grignotage un peu compulsives que je pouvais avoir avant. Je suis capable de me coucher en ayant faim sans me jeter sur une tablette de chocolat ou un paquet de chips. La méditation rend effectivement plus fort pour résister aux caprices que mettent sans arrêt sous notre nez notre société d’hyper-consommation. Je donne aussi beaucoup moins d’importance aux petits désagréments du quotidien. Si mon train est en retard ou que mon métro n’arrive pas, cela ne m’affecte pas. La méditation permet de moins « sur-réagir » à des actes sans importance.

Alors au final, est-ce que ça valait le coup de s’infliger une expérience aussi pénible? Je pense que oui. En fait, c’est parce qu’elle est difficile qu’on en sort plus fort. Ca fait du bien aussi de faire l’expérience d’un mode de vie plus basique, ramené aux fonctions essentielles. Pour l’impact à plus long terme de cette retraite de méditation, j’imagine que j’y verra plus clair dans les prochains mois. Cette retraite n’est qu’une première étape; le voyage est long: c’est celui de toute une vie.

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Retraite de méditation – Informations pratiques:

  • Pour suivre une retraite de 10 jours de méditation Vipassana, il faut s’inscrire sur leur site Internet. Il y a beaucoup de centres en Inde, mais aussi dans le monde entier, dont deux en France.
  • La retraite de 10 jours est gratuite en théorie. Aucun frais d’inscription n’est demandé. Ceux qui ont suivi la retraite pendant les 10 jours peuvent faire une donation en partant, ce qui permet à l’organisation de continuer à vivre et dispenser les formations.

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Si vous souhaitez en savoir plus sur la méditation Vipassana, je vous conseille la lecture de ce livre: L’art de vivre: Méditation Vipassana enseignée par S.N. Goenka, par William Hart (7,80 €).

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Retraite de méditation en Inde: récit et retour d'expérience. 10 jours sans parler, dans le silence. Dix jours de silence sans parler pour effectuer une retraite de méditation Vipassana: en seriez-vous capable?

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26 commentaires pour “Retraite de méditation en Inde – La libération”

  1. “Si j’avais su que j’étais si proche du plus grand domaine viticole d’Inde pendant ces 10 jours de réclusion!! J’aurais peut-être fait l’école buissonnière…” Oui mais du coup, cela t’aurais permis de mieux méditer les derniers jours 🙂
    En tout cas, ce regard contrasté est très instrustif. Pour moi la marche est une forme de méditation, même si souvent, tu brises la monotonie au soir, au refuge… 10j, cela en devient long, très long…
    Piotr Articles récents..Memories from Brussels…My Profile


  2. Cécile Construire Le Monde

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    C’est drôle comme après avoir lu ton histoire je me sens plus sereine! La manière dont tu raconte ton expérience apparemment assez difficile semble pourtant douce et remplie de bons moments! Je ne sais pas si j’aurais été capable faire ce que tu as fait. Je suis comme un vase qu’on remplit et si je rumine pendant 10 jours, il arrive un moment où je déborde! En tout cas chapeau pour l’expérience et la force mental que ça a du te demander!


  3. Merci pour le partage de cette expérience, surtout avec un récit long et agréable à suivre.
    Par contre pour une fois, je n’ai pas du tout envie de faire comme toi.



  4. C’est vraiment des beaux billets que tu nous as livrés là, Sarah. Cela fait remonter d’inombrables souvenirs mais en quelque sorte, tout est encore vivace puisque cela fait 2 ans et demi maintenant que je pratique régulièrement la méditation vipassana, comme tu le sais.

    Au départ, pendant un an à peu près, j’ai médité tous les jours, une heure à deux heures par jour. Mais comme je suis une acharnée dans tout ce que je fais (« passionnée » c’est un euphémisme ^^) cela fait une exception dans mon cas. Ce n’est pas DU TOUT évident de continuer à méditer après une telle épreuve mentale (oui, j’appelle ça « épreuve » et tu peux maintenant dire que c’en est vraiment une), et tu as du mérite d’avoir tenu et de faire une heure ou deux par semaine !
    Après de ma première retraite en Birmanie/Myanmar, je n’en faisais pas autant. Il m’aura fallu pas moins de 3 retraites pour m’y mettre sérieusement.

    En ce qui concerne le sommeil de bonne qualité, je suis d’accord avec toi, et également en ce qui concerne la concentration et la résistance aux « caprices » comme tu dis qui se présentent à nous.
    Par contre, pendant les retraites, j’ai sacrément douillé avec mon sommeil. J’ai eu d’atroces cauchemars (y a tout qui remonte à la surface après tout), et je continue parfois à en avoir, surtout après avoir médité avant de dormir. Mais c’est vrai que la qualité du sommeil n’a rien à voir avec avant. Comme toi, j’avais beaucoup de mal à dormir et/ou à trouver le sommeil. Maintenant, c’est l’exact contraire 🙂

    Au début de ma pratique, je méditais une heure le matin ET une heure le soir. Ma meilleure amie m’a fait me rendre compte que c’était trop. Je ressemblais (je la cite) à un « bout de bois ». Ça m’anesthésiait tellement à l’ « extérieur » que… Je ne me rendais plus compte que je ne réagissais plus à quoi que ce soit ! Même si de l’ntérieur, franchement, j’étais loin de me sentir « mal ». En fait, je ne sentais plus rien du tout ! Et parfois, ne plus rien sentir, c’est pas mal, on ne souffre pas.

    Le vrai challenge avec une telle méditation, c’est de trouver le juste équilibre : chacun a sa propre sensibilité et sa propre résistance. Il faut tester différents moments de méditation, combien de temps, combien de fois par semaine, pour trouver son propre rythme.

    Bon, j’en aurais encore des tonnes à raconter, je ne le ferai pas ici mais dans mon futur blog, où la méditation vipassana aura une place pas essentielle mais importante (au milieu des voyages freestyle et de la littérature 😉 ).

    Je voulais te remercier d’avoir partagé cette expérience et apporter mon témoignage à mon tour, pour tous ceux qui seraient intéressés, après ton billet, pour faire cette retraite.

    C’est une expérience extrêmement difficile mais qui a fait de moi quelqu’un d’autre. Littéralement. J’étais très triste, mélancolique, parfois même vraiment négative. Maintenant, je n’ai plus rien à voir avec qui j’étais. Et c’est en très grande partie grâce à la pratique régulière de cette méditation depuis deux ans et demi maintenant. Je ne saurais que trop recommander cette exérience à tous ceux qui souhaiteraient la faire mais maintenant, avec le témoignage de Sarah, vous savez ce qui vous attend : il faut être sacrément accroché mentalement 😉


  5. Dolores Doolittle

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    Merci Sarah – le récit a été fascinant, et très émouvant, ce dernier volet. Formidable à découvrir enfin les personnalités des femmes qui ont partagé cette expérience si exigeante (et horrible!) – Félicitations à toutes!


  6. Thomas Joel

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    Coucou,

    J’ai lu des actualités sur cette retraite de méditation sur le portail : http://www.actualites-news-environnement.com/ et j’ai envie d’y aller. Les photos que vous avez partagées sont magnifiques et reflètent la sérénité de cet endroit. L’Inde m’a toujours fait rêver. Je regarde souvent des documentaires sur ses cultures et patrimoines !


  7. Bonjour Sarah,
    Je viens de terminer de lire les 4 volets sur ta retraite de méditation et, sans parler des ressentis, je me rends compte combien les enseignements sont différents pour un même type de méditation.
    Nous avons effectué huit jours de méditation dans un temple bouddhiste en Thaïlande (article en cours) et ça n’avait presque rien à voir… Nous avons commencé directement à méditer et avons suivi une progression avec de nouvelles instructions personnalisées chaque jours. Cela nous a sans doute évité de ne trop tomber dans l’ennui, qui guette à tout moment évidemment.
    En tous cas, c’est très intéressant de lire d’autres expériences.
    Merci et à bientôt !
    Véronique | The Beauty is in the Walking Articles récents..Exposition Andy Warhol | Ai Weiwei à MelbourneMy Profile


  8. Effectivement, les enseignements sont complètement différents selon les types de retraites et je ne regrette pas d’avoir attaqué directement par 10 jours de Vipassana.
    La question reste la suite. ça fait presque un an pour moi et je sens déjà que j’aurai besoin d’une piqure de rappel. Vipassana sera surement la prochaine étape justement 🙂


  9. Ma pauvre, tu m’as fait rire à la lecture de ce post ! L’ambiance peut effectivement être spéciale, je le reconnais même si moi, en revanche, j’ai adoré ce temps pour réfléchir et se reposer…


  10. Laurine

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    Ton article me donne envie de me lancer dans la méditation. Ça a l’air tellement reposant. Je te remercie pour ce beau récit.


  11. Quel courage d’avoir suivi ce programme jusqu’au bout !!
    J’aime beaucoup ta franchise pour raconter cette aventure (elle me parait bien plus réaliste que d’autres récits de personne ayant testé la méditation et s’en vantant un peu…). Je ne dirais pas que ça me donne envie de m’y mettre (rester assise en silence… je crois que je n’y arriverai pas !) mais c’est super intéressant de se dire qu’on peut tester des choses comme ça, voir où ça nous mène, peu importe si c’était bien ou pas, mais juste pour tester…


  12. Merci beaucoup pour le partage de cette expérience. Des billets super intéressants et passionants à lire, bien plus que l’expérience en elle-même sans aucun doute!




  13. Quel récit ! On se laisse porter par tes mots. Je m’y croyais presque. Heureusement je suis bien dans mon lit et non en Inde. Ces 10j de méditations ne me plaisaient pas du tout je pense. Rien que le fit de ne pas parler pendant 10j j’aurais du mal… Grande bavarde que je suis…! En tout cas, bravo d’avoir tenu jusqu’au bout 🙂


  14. Gilles MOUGIN

    Répondre

    Un grand bravo pour cette retraite (qui doit dater maintenant !).
    et félicitations pour la volonté dont tu as fait preuve.
    Cette lecture était très enrichissante pour moi. je ne suis pas sûr d’être capable de faire ce que tu as fait même si ça m’attire. Je vais sans doute choisir une méthode plus douce!


  15. HATT Olivier

    Répondre

    Merci Sarah pour la simplicité et la sincérité de tes propos qui touchent et inspirent. Il y as une fluidité et une précision qui semblent s’affiner au fur et à mesure de ton récit. Pratiquant la présence , l’accueil et l’attention à ce qui est en toutes circonstances , ma motivation essentielle était d’éviter les rechutes dépressives et s’oriente maintenant d’avantage vers l’entrainement de l’esprit comme précisé dans ton beau récit en humanités ; quelques soient les lieux , moments , situations ou circonstances il est toujours possible de revenir aux sensations du souffle et de s’offrir un espace de pratique quotidien ajusté pour s’accueillir et découvrir comment cela est maintenant , et maintenant , et maintenant. Joyeux remerciements pour ton beau partage depuis mon lit ou je suis convalescent par intérim depuis plusieurs semaines et ce au moins une fois par an depuis quelques temps… Le monde est vaste tout comme vaste est l’amour , avec toutes nos singularités. La vie est un présent bien à toi Sarah en amitiés , olivier


  16. Carine Tassain

    Répondre

    Merci Sarah pour ce partage authentique et très enrichissant. J’ai beaucoup aimé la façon dont tu as raconté cette experience. Je me lancerai peut-être un jour. Toutefois, comme tu le soulignes, c’est une pratique peut-être moins intensive mais quotidienne qui nous aide à changer notre vie. Bonne continuation donc… Carine


  17. Alain Minmeister

    Répondre

    Merci ,
    Votre témoignage m’a rappelé mon premier cours , expérience très différente de la votre .J’étais comme vous ,informé depuis le début des règles et conditions ! je les ai acceptées non sans difficultés , mais c’est après le deuxième cours que j’ai pris la mesure de la technique et que je l’ai comprise .
    Il y a des centres en France et dans toute l’europe ! Certains préfèrent l’exotisme mais tous les centres sont identiques , tous les dhammas halls aussi . Il y a aprés des cours de 20 ,30,45 jours . La réalité est que c’est a la portée de tout le monde , c’est exigeant certes mais …
    franc maçon , catholique et méditant vipassana , je ne perçois aucune incompatibilité .
    Be happy ….


  18. Merci pour cette série très bien écrite. On y retrouve bien les limites de ce genre de “one shot” de 10 jours qui ne laissent finalement que peu de traces chez beaucoup de gens qui ne continuent pas leur pratique. Et c’est bien compréhensible de ne pas vouloir prendre 1 heure chaque jour pour s’asseoir. C’est pour cela que j’apprécie beaucoup la technique vipassana enseigné par Mahasi qui permet de réellement transférer cette enseignement dans la vie de tous les jours sans avoir à s’asseoir. Il y a aussi des centre Mahasi en France. Encore merci pour ce témoignage. Philippe
    Philippe Articles récents..MÉDITER OU PROFITER DE LA VIE ?My Profile



    • Sarah

      Répondre

      Merci! Oui je comprends tout à fait! C’est une expérience qui ne convient pas à tout le monde!


  19. Bonjour Sarah! Quelques années après, que retenez vous de Vipassana?
    Pour ma part, première expérience en Inde en 2014. Je n’ai pas pratiqué ensuite.
    J’y suis revenue quand je me suis sentie prête, il y a un an. Depuis je medite une heure le matin et une heure le soir. Il y a une semaine j’ai servi un cours de dix jours. Cela m’a été très bénéfique et a renforcé ma détermination à pratiquer. Je vais faire un cours de dix jours tous les ans pour renforcer la pratique.
    Pour moi cette technique est un trésor. Elle me rend sereine face aux aléas de la vie. Elle m’apprend à être juste dans mes actions, au travail. À prendre des décisions rapides. Elle m’apprend à aimer sincèrement les autres et à ne pas m’encombrer avec de la colère, haine, peur… je suis au tout début du chemin. Les deux heures par jour étaient dures à maintenir la première année. Maintenant elles deviennent de plus en plus un besoin. Je m’assois fatiguée, agitée, je me relève ressourcée. Je vous souhaite de renouer avec cette technique si vous l’avez laissé de côté. Vous ne lavez pas découvert par hasard. Vous avez d’ailleurs déjà atteint le free flow: moi, pas encore! Vous êtes donc bien avancée déjà. Vous pouvez en tirer de très bons bénéfices.
    Bonne journée !


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