Première étape du U2 GB Tour: London! Et surtout le célèbre Wembley Stadium. Mon adolescence bercée au rythme du Queen Live at Wembley (1986)… Et juste avant, le Live Aid de Bob Geldof (1985)… Bref, Wembley, c’est peut-être pas le plus grand stade du monde, mais c’est le plus mythique. Alors U2 Live at Wembley, c’est sûr, je peux pas manquer ça!!!

Bien installée dans mon « QG londonien » à Gloucester Road, je prends donc le chemin du stade ce 15 août. C’est cool, dans le tube, tout le monde a son tee-shirt U2. « U2 360°
Tour », « U2 Vertigo 05 », « U2 Elevation Tour», “Zooropa Tour”… Toute l’histoire des concerts du groupe… Et dire que j’ai attendu 2009 pour voir mon « premier U2 » sur scène… Mais qu’ai-je fait de mes trente premières années?? Du coup, je fais une méga session de rattrapage. U2 x 2 au Stade de France en juillet dernier, et si j’accomplis avec succès toutes les étapes de mon « U2 GB Tour » (Londres, Glasgow et Cardiff), cela fera cinq au total! U2 x 5 = U10 ?


Armée de mon plus beau sourire et de ma belle pancarte « French girl gives a smile for a free ticket » j’arrive aux abords du Wembley Stadium. Finalement, c’est un peu comme aux alentours du Stade de France. Des baraques à frites, des stands de tee-shirts, des revendeurs au black… Sauf qu’ici justement, les « revendeurs professionnels », c’est ni des blacks ni des rebeus, que des white English… Du coup, parmi les revendeurs de billets, c’est plus dur de distinguer entre ceux qui sont là pour faire du business (et m’en donneront jamais un gratos…) et ceux qui sont juste là pour revendre un ticket en trop parce qu’un pote a pas pu venir. Mais bon, au feeling, j’arrive tout de même à faire la différence. « Hi… Do you have one more ticket for me ? »… Quelques refus polis, mais le courant passe bien, ils sont sympas les English ce soir… Quatre beaux bruns, un ticket à la main. « Hi, I’m looking for a ticket, do you have one more for me? » Et je montre tout de suite ma pancarte comme ça les choses sont claires. « Ah mais tous (bien tous, ndlr…) es française »… « Euh oui…, et vous? » « Brazil» Trop sympa dis-donc, des Brésiliens, et ils parlent quelques mots de français. Ma pancarte les fait trop rigoler, ils veulent absolument se prendre en photo avec moi… Et… Et bien une fois la séance de pose terminée, nada… veulent même pas me donner leur billet… Là c’est dommage quand même ce coup là… 🙁 Mais un grand type à côté de nous vient me voir. « You don’t have any ticket ? Ok, I have one for you »… Et voilà… J’ai mon ticket gratuit. Et pas des moindres d’ailleurs, à 150 pounds l’unité dis-donc… Bon, mon compagnon de concert du soir est un quinqua un peu bedonnant…
Nettement moins sexy que les précédents Brésiliens… Mais il a l’air cool, il est Canadien, et il s’appelle Tom. Et let’s go INSIDE!!


Whaouh, j’ai l’impression de rentrer dans un lieu sacré. Vraiment, Wembley, ça me fait quelquechose. Bon, finalement, c’est juste un stade… Mais quel stade!!! Allez, deux bonnes bières bien fraiches et on s’installe en tribune, et au dixième rang s’il vous plait. C’est bien, parce qu’à chaque concert de U2, je me rapproche un peu plus de la scène. Tribune haute la première fois au Stade de France, tribune inter la deuxième, et maintenant tribune basse… Aux pieds de Bono Vox next time ? Bon, on verra… Et en tout cas Tom, il est trop sympa. Il a fait le trajet depuis Winnipeg pour venir passer une petite semaine à Londres et voir les
quatre Irish guys. Alors Winnipeg, c’est facile à situer me dit-il, à 24 heures de voiture de Montréal et à 24 heures de voiture de Vancouver… Pile au milieu du gigantesque Canada quoi. Il devait venir avec un ami qui a eu un problème de boulot et tout annuler ses vacances… Ce qui fait mon bonheur bien évidemment… Et je lui sauve sa soirée par la même occasion m’avoue-t-il, car il était un peu triste de voir le concert tout seul… Ca me plait bien finalement le rôle d’« accompagnatrice de concert »… Et en plus, c’est un fan de U2 depuis la première heure. Il avait acheté le premier album « Boy », en 1980, et il a fait quasiment toutes les tournées… Une vraie bible…


Et voilà que résonnent les notes cosmiques de « Space Oddity » de David Bowie, la chanson d’intro du concert!!! La trépignation est à son comble dans le stade et le groupe fait son entrée sur scène!! « Breathe », « No line on the horizon », « Get on your boots »… Bon, je vais pas raconter le concert une troisième fois, mais quelques changements tout de même dans la setlist par rapport au Stade de France avec notamment « New Years Day »!!! et « Stay, faraway so close ». Par contre, ni « Desire » (SDF le 11/07) ni « Angel of Harlem » (SDF le 12/07), qui sont deux chansons moins connues, mais vraiment magnifiques… Bono a par ailleurs laissé tomber son couplet un peu limite sur « envoyer à SMS à tel numero pour financer son ONG »… Mais du coup, personne n’a sorti son portable sur « One » comme au Stade de France, où ça avait donné une Voie lactée fantastique. Et sinon côté ambiance, finalement les Frenchies n’ont rien à envier aux English. Tout le monde debout dans les tribunes du début à la fin, mais comme à Paris quoi. La folie sur « Pride » et « Sunday bloody sunday ». Un dernier « Encore » (et oui, c’est comme ça qu’on dit rappel en anglais… comme quoi y a pas que la langue française qui se fait « envahir » par l’Anglais, les échanges linguistiques vont dans les deux sens…). « Ultraviolet », « With or without you », « Moment of surrender »… Fin du show.

Et sinon… deux belles journées passées à Londres. Petite virée aux puces de Camden Town, un de mes lieux préférés de l’excentrique capitale britannique, avec à ne pas louper, l’incroyable Cyberdog, un des magasins les plus dingues que je connaisse. Gogo-danseuses à l’entrée en mini-jupes fluos et bottes moumoutes, fringues venues tout droit de la quatrième dimension, totalement importables ou alors juste pour une soirée électro-techno de folie. Malheureusement pas de photo car une armée de vendeurs vous saute dessus à la moindre vision d’un objectif.


Bien sûr lèche-vitrine incontournable chez Harrod’s, avec ses escalators égyptiens et ses toilettes aussi chic que dans un palace cinq étoiles. Là, mon rayon préféré, c’est celui des accessoires pour animaux. Vêtements de tous styles, colliers, produits de beauté, gamelles, paniers… Rien n’est trop beau ni trop cher pour nos amis à quatre pattes… Le pire, c’est les fringues pour chiens: on se croirait vraiment chez Jaccadi ou Tartine et Chocolat (photo ci-contre). Et y a même une « Pet bakery »: la « Canine cookie company »… Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer… Mais en tout cas ça vaut le détour.

Le bronzing sur les pelouses de Hyde Park avec tous les petits écureuils qui gambadent…


Et un peu de culture artistique pour la fin. Deux expos fabuleuses à la Royal Academy of Arts. Tout d’abord, la « Summer exhibition », qui comme son nom l’indique, a lieu tous les ans de juin à août, et expose le meilleur des artistes contemporains, peintres, sculpteurs, photographes, dessinateurs, architectes, vidéastes… Une richesse et une inventivité incroyable. Des maquettes de ville suspendues, des peintures sur glace, des photographies dont on ne sait plus si ce sont des images réelles ou des peintures complètement imaginaires… Moi qui adore l’art abstrait, j’étais servie. Découverte notamment de
deux peintres qui, j’espère, ont un bel avenir, John Hoyland et Anthony Whishaw. Vraiment à ne pas louper pour ceux qui vont à Londres l’été prochain. Et la plupart des oeuvres sont à vendre, alors pour ceux qui ont entre 10.000 et 20.000 pounds sous le coude… Quoique j’ai quand même repéré des photos-collages sympas à 530 pounds…

Et dans un tout autre genre, également à la Royal Academy, une rétrospective sur John William Waterhouse, peintre britannique pré-raphaélite fin 18e/début 19e. Alors pour être tout à fait honnête, j’en avais jamais entendu parler des pré-raphaélites… Et bien ça a été une super découverte. C’est une école de peintres britanniques qui ont remis au goût de la modernité tout l’univers des thèmes bibliques, de la mythologie grecque, du romantisme poétique shakespearien… Pourtant, moi qui n’aime pas du tout (mais alors pas du tout) la peinture style classique ou Renaissance, et bien là, j’ai été complètement séduite. Waterhouse a réussi à réconcilier la Renaissance avec la modernité. Des tableaux plein d’émotion, et surtout des regards avec une intensité incroyable. En photo ci-dessous, une belle Sirène (« Mermaid »), un de mes tableaux coup de coeur.

Comme quoi, y a pas que U2 dans le « U2 GB Tour »… Allez, demain matin j’ai mon bus pour Glasgow. Scotland I’m coming!!!

U2 GB Tour in Glasgow: U2 au pays des kilts et des Glasgow Rangers
Le U2 GB Tour: de Londres à Cardiff, en passant par Glasgow

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