Le Finistère, c’est notre bout du monde, à nous en France… En breton d’ailleurs, Finistère se dit “Penn ar Bed”, ce qui signifie “le bout (ou la tête) de la terre”. Sauvage et nature, c’est un département idéal à découvrir en mode road trip, sinon il faut plutôt se contenter des villes. Entre fin juin et début juillet, je suis partie une semaine pour visiter ce coin de Bretagne, de Pont-Aven jusqu’à la Presqu’île de Crozon, c’est-à-dire le Finistère Sud. J’ai rejoint mon amie Adeline qui habite à Nantes, et nous sommes parties en voiture avec la tente et tout notre matériel de camping dans le coffre.

Pour ce voyage, nous n’avons rien organisé à l’avance, mise à part noté quelques étapes clé sur le parcours. Tous les jours en fin de journée, nous regardions quels étaient les campings à proximité et nous y faisions étape pour la nuit. C’est un mode de voyage qui présente beaucoup d’avantages. C’est à la fois très économique: pour huit nuits nous avons dépensé 150 euros pour deux, soit 75 euros par personne pour l’hébergement. Et cela permet une grande liberté: pas besoin de réserver à l’avance… On dort où l’on veut! Pour notre budget essence, nous avons fait deux pleins, pour 115 euros au total. La météo nous a bien joué quelques tours en nous arrosant de quelques gouttes de pluie, mais quand on part en Bretagne, on sait à quoi s’attendre. Road trip dans le Finistère, c’est parti!

Sur les traces de Paul Gauguin au Pouldu

Notre voyage a en fait commencé un peu avant Pont-Aven, au Pouldu, une jolie petite station balnéaire à l’embouchure de la Laïta, qui marque la frontière entre le Morbihan et le Finistère. Les falaises, les dunes et les champs en bord de mer ont fourni un décor idéal pour de nombreux peintres, dont le plus célèbre d’entre eux, Paul Gauguin, venu s’installer au Pouldu en 1889.

Avec d’autres peintres de l’école de Pont-Aven, comme Jacob Meyer de Haan et Paul Sérusier, il a pris pension à la Buvette de la Plage, une auberge tenue par Marie Henry. Aujourd’hui cette Buvette n’existe plus, mais elle a été reconstituée juste à côté dans une maison-musée, avec des reproductions des œuvres peintes sur place par les artistes. C’est une visite qui vaut vraiment le coup, avec un personnel accueillant qui répond aux questions et fait revivre l’histoire des lieux. Infos et horaires: Maison-Musée Gauguin.

Au départ de la maison-musée, vous pouvez faire une balade sur le chemin des peintres, qui expose des reproductions des tableaux dans les décors naturels qui les ont inspirés. Deux parcours sont possibles, de 2km ou de 5km, qui emmène jusqu’à l’embouchure de la Laïta à travers champs, villages et forêts. En centre-ville, ne manquez pas la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix, une jolie église bretonne au milieu d’un pré.

Pont-Aven, le village des peintres

Après Le Pouldu, la suite logique est de poursuivre vers Pont-Aven, village breton qui doit également sa renommée aux peintres qui y ont travaillé comme Paul Gauguin, Emile Bernard, Paul Sérusier, Maxime Maufra ou encore Jacob Meyer de Haan.

Blotti dans l’estuaire de l’Aven avec de nombreux moulins, Pont-Aven est un petit bijou, mais parfois un peu victime de son succès touristique… Même tout début juillet les rues étaient déjà bien fréquentées et il est très difficile de trouver une place de parking.

Le Musée des Beaux-Arts de Pont-Aven présente les œuvres de ces peintres qui forment ce qu’on appelle aujourd’hui “l’école de Pont-Aven”. Sous l’impulsion de Paul Gauguin notamment, ils ont donné libre court à des expérimentations artistiques qui ont donné naissance à un nouveau style de peinture: le synthétisme. L’idée est de simplifier tout ce qui n’est pas utile à l’expression de l’œuvre, d’oser les couleurs vives, d’aller à l’essentiel en supprimant les détails.

Comme au Pouldu, vous pouvez faire une balade sur les traces des peintres de Pont-Aven (plan à récupérer à l’office du tourisme). Différents circuits permettent de découvrir à la fois le port, le centre-ville avec ses nombreux moulins, le bois d’Amour et, un peu plus loin, la chapelle de Trémalo, donc le crucifix en bois polychrome a inspiré Gauguin pour son tableau “Le Christ jaune”.

Etape à Nevez avec Raguénez et Kerascoët

Sur la route entre Pont-Aven et Concarneau, nous avons fait un détour par la côte pour ne pas manquer Névez, la “petite capitale” d’un territoire de hameaux traditionnels et de plages paradisiaques. Raguénez tout d’abord, qu’on surnomme la “plage de Tahiti” pour la couleur turquoise de son eau et son sable blanc. Par contre, ce n’est pas tout à fait la même température pour se baigner…

Le village de Kerascoët mérite également le détour: une quinzaine de chaumières bretonnes traditionnelles ont été préservées en l’état. On a l’impression d’un petit voyage dans le temps, jolie parenthèse avec de beaux jardins fleuris d’hortensia. Poussez la balade jusqu’à la chapelle de Tremorvezen, juste à la sortie du village.

Visiter Concarneau et sa ville close

Classée « ville d’art et d’histoire », Concarneau est l’un des endroits les plus visités de Bretagne, surtout pour sa ville close, qui en pleine saison est archi fréquentée. Comme à Pont-Aven, c’est un peu compliqué pour se garer… Le bon plan, c’est d’aller sur le parking gratuit de la gare. Cela fait marcher un peu, mais vous éviterez les galères de stationnement.

La ville close de Concarneau n’est pas bien grande. Il faut monter faire le tour des remparts (accès gratuit par la maison du patrimoine à l’entrée) et arpenter la rue Vauban, riche en magasins de souvenirs et restaurants. Si vous avez le temps, visitez le musée de la Pêche, qui comprend la découverte d’un chalutier à flot, l’Hémérica, amarré dans le port aux pieds de remparts. Concarneau est le troisième port de pêche en France pour le chalut et le premier port en Europe pour le thon. Infos: office du tourisme de Concarneau.

Au bout de la ville close, vous pouvez emprunter un bac pour aller voir les jolies plages de l’autre côté de la ville. Il mène également au port industriel de Concarneau, qui cache, au milieu des hangars et des bateaux de pêche, un excellent restaurant, la Coquille, avec des formules bon marché entrée/plat ou plat/dessert. La qualité gastronomique est bien au-dessus des restaurants de la ville close qui sont assurés d’être pleins avec le flux touristique. N’hésitez pas à téléphoner pour vérifier s’il y a de la place car c’est dommage de marcher jusque-là sans pouvoir y manger.

Escale paradisiaque sur l’archipel des Glénan

Depuis Concarneau, nous sommes parties en bateau à la découverte de l’archipel des Glénan. En vérité, nous y sommes allées quelques jours plus tard, sur la route du retour vers Nantes pour profiter d’une meilleure météo. C’est une excursion à faire quand il fait vraiment très beau, pour profiter de la couleur de l’eau turquoise. Lorsqu’on fait un road trip en Bretagne, il faut parfois adapter l’itinéraire en fonction de la météo.

Les “Caraïbes bretonnes”… C’est comme cela qu’on surnomme l’archipel des Glénan. Il faut dire qu’avec ses petits ilôts de sable blanc entourés d’une mer bleu turquoise, on pourrait vraiment se croire sous une latitude tropicale… La température de l’eau en moins par contre! Mieux vaut ne pas être trop frileux pour se baigner. Avec Adeline, nous n’avons fait que tremper les pieds…

Avec le bateau on débarque sur l’île Saint-Nicolas, la seule où l’on peut accoster en visiteur d’un jour. Les autres îles sont accessibles en voilier privé ou bien réservées à l’usage du Centre nautique des Glénan, la plus célèbre école de voile française. Le chemin qui fait le tour de l’île fait à peine plus d’1km, donc on en a vite fait le tour, mais c’est bien de prendre son temps, de se poser sur une des plages, d’admirer les dunes et les oiseaux. Je vous recommande aussi de faire le tour deux fois, en début et fin d’excursion: avec les marées et la météo qui change, les paysages ne sont plus les mêmes.

A savoir: il y a très peu d’infrastructures sur l’île. Mieux vaut apporter son pique-nique pour déjeuner, ou sinon bien penser à réserver à l’un des deux restaurants. Il y a des toilettes sèches, mais sans eau pour se laver les mains. Et remportez bien tous vos déchets avec vous! A lire aussi: un article bien complet sur l’archipel des Glénan rédigé par Adeline sur son blog Escale à l’Ouest, consacré à la Bretagne et à la Loire-Atlantique. Toutes les infos sur les traversées en bateau sur le site des Vedettes de l’Odet.

De Beg Meil à la Pointe de la Torche

Après Concarneau, nous avons suivi plus ou moins la côte en faisant quelques étapes pour profiter de jolies plages comme à Beg Meil ou la Pointe de Mousterlin, ou de jolis ports comme Loctudy ou Bénodet. Nous avons voulu visiter le musée Bigouden à Pont-l’Abbé, mais il était fermé, vraisemblablement pour cause de covid.

Nous avons alterné un peu toutes les météos possibles… Du grand soleil au ciel tout noir avec de bonnes averses de pluie. Le plaisir de voir la Bretagne sous des couleurs et des atmosphères différentes. A la Pointe de Penmarc’h, il faut faire l’effort de monter au sommet du phare d’Eckmühl. Avec une hauteur de 65m, c’est un des phares les plus puissants de Bretagne. Une fois montées ses 300 marches, on a un superbe panorama sur la région.

Juste après la Pointe de Penmarc’h, c’est la Pointe de la Torche, le paradis des surfeurs, des amateurs de glisse et de sensations fortes. Même quand il fait beau, impossible de s’y baigner car les vagues sont trop fortes. Vu de la plage, c’est un beau spectacle et le site est très sauvage!

Au bout du monde à la Pointe du Raz

Arriver à la Pointe du Raz, c’est un peu comme l’aboutissement d’un voyage. Majestueuse proue rocheuse à l’extrémité du Cap Sizun, c’est un bout du monde mythique que tout voyageur rêve d’atteindre, un peu comme Ushuaïa ou le Cap de Bonne Espérance. Par contre, contrairement à ce qu’on croit, ce n’est pas le point le plus à l’ouest de la France continentale… C’est en fait la Pointe de Corsen, située dans le Finistère Nord. Mais cela n’enlève rien à la beauté des lieux, sauvage et minérale.

Compte-tenu de la popularité des lieux, la Pointe du Raz a été aménagée pour pouvoir accueillir les touristes. On peut être surpris en arrivant sur le site par la taille du parking (6€ pour les voitures) et le nombre de boutiques et de restaurants. Mais une fois passées ces commodités d’accueil, on retrouve le calme et la nature. Après le panneau Pointe du Raz, il faut marcher environ un kilomètre sur une longue ligne droite (pas d’accès pour les voitures, mais il y a des navettes pour les personnes qui ont du mal à se déplacer) pour atteindre le sémaphore militaire, puis la statue Notre-Dame-des-Naufragés.

Vue sur la Pointe du Van depuis la Pointe du Raz

Si vous y allez en été, c’est une bonne idée d’amener son pique-nique pour rester jusqu’au coucher du soleil (qui est très tard… 22h30 début juillet). Mais pour faire les plus belles photos, mieux vaut venir le matin car sinon on est à contre-jour. Après la Pointe du Raz, allez faire un tour à la pointe voisine, la Pointe du Van. Vous y aurez un joli point de vue sur la Pointe du Raz et sur la baie des Trépassés.

Vue sur la Pointe du Raz depuis la Pointe du Van

L’Ile de Sein, l’autre paradis du Finistère

Précédemment j’ai déjà utilisé le terme paradisiaque pour décrire l’archipel des Glénan, mais c’est difficile d’en trouver un autre pour l’île de Sein. Juste en face de la Pointe du Raz, c’est tout aussi idyllique… Et plus grand. Autant une journée sur les Glénan ça suffit, autant sur l’île de Sein, on aimerait y rester plus longtemps. Par contre, il faut s’organiser un peu à l’avance car il y a peu de solutions d’hébergements sur l’île. Le seul hôtel est très vite complet en haute saison, et les chambres d’hôtes ou maisons à louer préfèrent accueillir des touristes pour plus longtemps. Nous n’avons pas trouvé d’hébergement pour une nuit, donc nous avons fait l’aller-retour dans la journée depuis le port d’Audierne. Mais je me suis promis de revenir. Je rêve d’y passer une semaine entière, mais hors saison, plutôt fin de printemps ou début d’automne, un lieu idéal pour une retraite en pleine nature au milieu de l’océan (si vous avez une recommandation de maison à louer n’hésitez pas à la suggérer en commentaire).

L’île de Sein mesure 1,8km de long sur 800m de large au maximum, avec un point culminant à 6,5m de haut… Aujourd’hui elle est protégée par des digues, mais elle a été submergée plusieurs fois. Elle compte 250 habitants à l’année, les Sénans, qui vivent de la pêche et du tourisme. A partir de l’île de Sein, jusqu’ à l’île d’Ouesssant au Nord, on se trouve dans la mer d’Iroise, qui marque la transition entre l’Océan Atlantique et la Manche. Les fonds marins constituent un véritable sanctuaire en matière de biodiversité et sont classés en parc naturel marin d’Iroise.

L’île de Sein se visite à pieds. Renseignez-vous sur les horaires de marée en arrivant pour aller jusqu’à la presqu’île de Kélaourou, à l’extrémité est de l’île. C’est la partie la plus sauvage et on y a une vue superbe sur la Pointe du Raz qui est juste en face. Prévoyez des bonnes chaussures pour ne pas glisser sur les cailloux mouillés. En fonction des marées, la presqu’île redevient une île, alors attention à ne pas rester coincé du mauvais côté.

Aller sur l’île de Sein: la traversée a lieu au départ d’Audierne avec la compagnie Penn Ar Bed. Sur le bateau, essayez de vous asseoir côté droit à l’aller et côté gauche au retour. Vous aurez une superbe vue sur la Pointe du Raz avec le phare de la Vieille.

Le phare de la Vieille à l’extrémité de la Pointe du Raz (photo prise du bateau)

Locronan, un village d’époque préservé

Après la Pointe du Raz, nous avons poursuivi notre road trip en direction de la Presqu’île de Crozon. En route nous avons fait étape à Locronan, un très joli village complètement préservé des laideurs esthétiques de nos villes modernes. Ici pas de fils électriques ou d’enseignes commerciales affreuses, comme si le temps s’était arrêté il y a un siècle… De nombreux films d’époque ont été tournés ici comme les Chouans de Philippe de Broca, avec Philippe Noiret, Sophie Marceau et Lambert Wilson. Après avoir le tour de la grand-place, n’oubliez pas de descendre la rue Moal pour aller voir tout au bout la petite chapelle Bonne-Nouvelle.

La Presqu’île de Crozon

Nous avons passé deux jours sur la Presqu’île de Crozon, mais on aurait pu y rester plus, si le temps octroyé à ce voyage nous l’avait permis. Avec ses falaises escarpées, ses criques cachées, et ses immenses landes de bruyères fleuries, c’est un vrai paradis naturel, tellement reculé que la présence de l’homme a laissé très peu d’empreinte. Infos: office du tourisme de la Presqu’île de Crozon.

Le Cap de la Chèvre et la Pointe de Saint-Hernot

En Bretagne, on est souvent attiré par les pointes… Donc tout juste arrivées sur la presqu’île de Crozon, notre réflexe a été de rouler directement jusqu’au bout du Cap de La Chèvre. Mais en fait, on a été assez déçues. La pointe n’a rien d’exceptionnel. Du coup nous sommes revenues en arrière pour voir la pointe de Saint-Hernot, et là, le spectacle est au rendez-vous. Il faut situer sur Maps.me là où se trouve l’île vierge et réussir à trouver le sentier côtier… Ce n’est pas très bien indiqué, mais ça vaut le coup de faire l’effort! Les beaux points de vue se méritent! Le sentier est assez escarpé par contre, alors prévoyez de bonnes chaussures.

Une bonne idée de randonnée à faire, c’est d’emprunter le sentier côtier de Morgat jusqu’à l’île Vierge, ou même le Cap de la Chèvre, le long du GR34 (12km de Morgat jusqu’au Cap de la Chèvre). Pour ceux qui veulent passer un séjour sur la presqu’île de Crozon, Morgat est une bonne option pour se loger: c’est une jolie station balnéaire avec un large choix d’hébergements.

La Pointe de Dinan

La Pointe de Dinan, c’est mon vrai coup de cœur sur la presqu’île de Crozon! Et celui d’Adeline aussi. On l’appelle aussi “le château de Dinan”, du fait des chaos rocheux massifs qui se jettent dans la mer. C’est un site vraiment spectaculaire avec de très nombreux points de vue, à la fois sur les falaises déchiquetées et sur des criques d’eau cristalline. Si vous n’avez pas beaucoup de temps sur la presqu’île de Crozon, allez-y en priorité!

La Pointe de Pen-Hir

Avec ses falaises déchiquetées qui plongent dans des flots tumultueux, la Pointe de Pen-Hir offre un panorama grandiose. Les trois rochers qui s’avancent dans la mer et qu’on appelle des “Tas de Pois”, portent chacun un nom: Pen Glas (la tête verte), Ar Forc’h (la frouche) et Bren Id (le tas de céréales).

De Camaret-sur-Mer à la Pointe des Espagnols

Camaret-sur-Mer est un ancien port de langouste reconverti dans le tourisme. Nous l’avons découvert sous un gros brouillard typiquement breton, mais j’ai beaucoup aimé son atmosphère. La Bretagne est aussi très belle par mauvais temps.

Camaret-sur-Mer forme une très jolie anse, avec tout au bout la tour Vauban, la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour et un cimetière de bateau. C’est d’ailleurs un bon endroit pour loger pour passer un séjour sur la presqu’île de Crozon. Vous y trouverez tout type d’hébergement: hôtel spa, appartement ou maison avec vue sur mer, auberge de jeunesse, gite d’artiste… (voir les possibilités de logement à Camaret-sur-Mer). Sous le soleil, c’est un port très coloré, avec plusieurs plages à proximité.

Même sous cet épais brouillard, nous nous sommes bien éclatées à courir sur la plage et sauter au milieu des flaques sur la Pointe du Toulinguet, aux pieds de la falaise de Pen-Hat, juste derrière Camaret-sur-Mer.

Par contre, déception à la Pointe des Espagnols… Par beau temps, on y a un superbe panorama sur le port de Brest, qui est juste en face. Mais là on n’a rien vu et on n’a même pas pris de photo.

Landévennec et son abbaye

Au bout de la Presqu’île de Crozon, notre dernière étape a été le village de Landévennec pour visiter son ancienne abbaye bénédictine. Fondée au Ve siècle saint Guénolé, c’est le plus célèbre sanctuaire breton. Le site comprend également un petit musée qui présente l’histoire de l’abbaye, un haut lieu du christianisme en Bretagne du VIe au XIXe siècle.

Quimper et son musée des Beaux-Arts

Sur la route du retour à Nantes, nous avons fait une étape à Quimper. Ce n’était pas à notre programme au début, car on préférait privilégier les sites naturels plutôt que les grandes villes, mais nos passages à Pont-Aven et au Pouldu sur les traces des peintres nous ont donné envie d’aller visiter le musée des Beaux-Arts de Quimper. Et ce fût une très bonne idée! Avec plus de 600 œuvres du XVème au XXIème siècle, c’est un très riche musée, qui expose de nombreux tableaux de l’école de Pont-Aven. Une visite idéale à faire à la fin d’un road trip en Bretagne, car on peut reconnaitre les paysages qu’on a vu en vrai, comme la chapelle de Camaret-sur-Mer sur les tableaux de Charles Cottet, Locronan et Pont-Aven sur les toiles de Maxime Maufra… Le musée expose également deux fresques peintes à la maison de Marie Henry au Pouldu par Paul Gauguin et Jacob Meyer de Haan.

On a aussi bien aimé le centre-ville de Quimper avec ses jolies ruelles médiévales et ses maisons à colombages. Il y a bien d’autres choses à découvrir dans la “capitale de la Cornouaille française”, mais nous avons juste fait étape pour le musée des Beaux-Arts.

Infos pratiques pour un road trip dans le Finistère

Comme je le disais en introduction, nous n’avons rien organisé à l’avance pour ce séjour. Si vous n’avez pas de véhicule, l’idéal c’est d’arriver en train à Lorient, Quimper ou à Brest, puis de louer une voiture.

Pour préparer notre voyage, nous avions le Lonely Planet Bretagne et le Guide Michelin Bretagne Sud. Le second est beaucoup plus détaillé si vous choisissez de voyager sur la partie sud de la région, tandis que le second couvre une zone géographique plus large, donc avec forcément moins d’infos précises. En troisième option il y a aussi le Guide du Routard Bretagne Sud. Consultez également le site de l’office du tourisme.

Quel logement en alternative au camping? Si l’idée de dormir sous la tente vous rebute un peu, il y a bien sûr de nombreuses alternatives… Sur Booking.com vous trouverez un large éventail d’hébergements, que ce soit des hôtels, des appartements ou des maisons à louer. Si vous préférez vous baser dans un endroit plutôt que de déménager tous les jours, je vous conseille de regarder les options vers Concarneau, Bénodet ou Audierne pour la partie Finistère Sud, ou bien Morgat ou Camaret-sur-Mer pour la Presqu’île de Crozon. Quimper est assez central et bien desservi niveau transports, mais il faut avoir envie de loger dans une “grande ville”…

A lire aussi: je vous invite à lire l’article d’Adeline Une semaine dans le Finistère Sud, qui complète bien mon récit. Si vous prolongez votre voyage jusqu’en Loire-Atlantique, voilà mon article pour tout savoir pour visiter Nantes.

Que faire, que voir à Utrecht, ville coup de cœur aux Pays-Bas
Voyages - Tout un monde à explorer: un beau livre du Routard

10 commentaires pour “Road trip dans le Finistère, de Pont-Aven à la Presqu’île de Crozon”

  1. Patrick Stemmelen

    Répondre

    Très beau circuit ,mais l’intérieur est aussi très intéressant avec la visite des nombreuses chapelles et églises , la vallée des Saints très originale en particulier.
    Habitant la région ,je recommande ce circuit ainsi décrit par notre exploratrice.


    • Sarah

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      merci pour vos conseils! je ne manquerai pas de découvrir cet endroit la prochaine fois. c’est vrai que les chapelles bretonnes sont sublimes! Vous avez bien de la chance d’habiter une si belle région!




  2. On associe souvent la Bretagne à un temps maussade… mais regardez moi cet archipel des Glénan ! La couleur de l’eau est tout simplement magnifique et digne des plus belles plages. Je ne connaissais pas du tout cet endroit, merci pour la découverte !



  3. LAURA GARCIA SANCHEZ

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    A noter que Pierre Tchernia possédait une chaumiere au villadege de Kercanic ( Nevez ) . Trés joli coin, Nevez. Trégunc. Concarneau


  4. Jean-marc

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    Bonjour Sarah et Adeline (j’irai aussi voir son blog)
    Merci pour ce chouette reportage. Très intéressant à lire, d autant que je dis en ce moment à perros guirec et que j ai des envies de Crozon ! Pas les pâtes, le bout du monde et même si comme tu le dis ce n est pas le point le plus à l’ouest.
    Je ne connaissais pas ce point de vue de l’île de sein.
    Une petite question, je trouve les photos très sympa et je pense que tu voyages léger, je ne sais pas t’imagine pas avec un boîtier plein format et un gros objectif 24 70 2.8 pour la qualité. Les photos présentent une belle qualité… Avec quel matériel photographies tu ?
    Merci de ta réponse et bonne continuation
    Jean marc


    • Sarah

      Répondre

      Bonjour Jean-Marc, merci pour ton commentaire, ça fait plaisir! Je prends des photos avec un “petit” réflex, nikon D5600 et objectif 18 105. son poids et encombrement restent raisonnables pour voyager léger.
      A bientôt


  5. Euh, comment dire…. Wahou, ce n’est plus un article de blog à ce niveau-là, c’est un livre photo presque complet à éditer 🙂

    Pour votre prochaine road trip en Bretagne, pensez à Belle-Île-en-Mer, si vous avez apprécié l’histoire de Gauguin à Pont -Aven, vous tomberez sous le charme de cette île bretonne qui a inspiré à Claude Monet une quarantaine de tableaux !
    Pierre Articles récents..Le drapeau breton (Gwenn-ha-Du) : traditionnel ou moderne ?My Profile


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