Visiter Tokyo promet de vivre de superbes aventures, dignes du “voyage d’une vie”. Fascinante et tentaculaire, cette mégalopole moderne a su garder de nombreuses traces d’une culture multiséculaire. On pourrait y passer des semaines entières sans avoir le temps de tout voir… Difficile d’établir quelle est la durée idéale pour un séjour à Tokyo, mais prévoir de quatre à six jours est déjà un bon début. Avec un bon rythme de visites, il est possible d’avoir un aperçu correct des principaux incontournables de la ville.

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Que faire à Tokyo en 4 à 6 jours ?

Que faire, que voir à Tokyo ? Compte-tenu de la taille de la ville, mieux vaut organiser ses journées quartier par quartier, pour éviter de perdre trop de temps dans les transports. Voilà mon itinéraire détaillé avec des conseils pratiques et des bons plans hébergement en fin d’article.

Jour 1 : Asakusa et Sumida-Ryogoku

Le temple Senso-ji à Asakusa

Pour un premier jour à Tokyo, je vous conseille de commencer par le quartier traditionnel d’Asakusa, qui est d’ailleurs mon préféré pour trouver un hébergement. C’est là que vous pourrez visiter le plus vieux temple bouddhiste de la capitale, le Senso-ji. La longue allée commerçante, Nakamise-dori, qui le relie à la majestueuse porte Kaminari-mon est toujours très animée. A proximité, profitez-en pour faire un tour au Centre culturel et touristique d’Asakusa. Dessiné par l’architecte japonais Kengo Kuma, c’est un superbe bâtiment en verre et en bois. Vous y trouverez des cartes de la ville et plein de brochures d’information. Au dernier étage, une plateforme d’observation offre un beau panorama sur le quartier et la rivière Sumida.

Vue sur Tokyo Sky Tree et l’Asahi Beer Hall depuis Asakusa

Asakusa est un quartier idéal pour manger et découvrir les spécialités locales. Le long des allées commerçantes comme Hoppy-dori, Denboin-dori ou Kannon-dori, vous trouverez de nombreux restaurants conviviaux et bon marchés. Parmi les spécialités du quartier : les tempuras (beignets frits à base de fruits de mer ou de légumes), les kaminari okoshi (des crackers à base de riz soufflé) ou encore les melon pan (des brioches fourrées : rendez-vous à la boulangerie Asakusa Kagetsudo pour tester). Pour un café latte original, je vous conseille le Hatcoffee, (merci Un Gaijin au Japon pour l’adresse) avec un excellent barista en Art Latte, qui peut vous dessiner n’importe quel motif en mousse de lait (par contre, il peut y avoir de l’attente…).

L’après-midi, traversez la rivière Sumida pour découvrir le quartier Sumida-Ryogoku. Vous serez aux pieds de l’impressionnante Tokyo SkyTree. Culminant à 634m de hauteur, c’est la plus haute tour du Japon. Monter au sommet permet de profiter d’une vue incroyable sur Tokyo et d’apercevoir le mont Fuji par temps dégagé. En fonction du tarif, vous pouvez choisir la plateforme d’observation à 350m ou celle à 450m (j’ai choisi le premier niveau à 350m et honnêtement cela suffit, c’est déjà très impressionnant). Mieux vaut réserver à l’avance car il y a souvent la queue. ➡️ Tarifs et réservation.

Vue sur Tokyo et le mont Fuji depuis la Tokyo Sky Tree

Le quartier compte également plusieurs musées intéressants. L’Edo-Tokyo Museum abrite un passionnant musée sur l’histoire de la ville, qui s’appelait Edo lors de l’époque féodale du shogunat Tokugawa. Elle devient la capitale du pays à la place de Kyoto en 1868 et prend le nom de Tokyo. A savoir : le musée Edo-Tokyo est fermé pour rénovation jusqu’en 2025 (vraiment dommage, car c’est le meilleur musée de Tokyo à mon avis). A dix minutes à pied, vous pouvez visiter le musée Sumida Hokusai, consacré au plus célèbre peintre d’estampes japonaises, Katsushika Hokusai. C’est à lui qu’on doit notamment la série des Trente-six vues du mont Fuji et la Grande Vague de Kanagawa. C’est un musée qui intéressera également les amateurs d’architecture contemporaine, car il est logé dans un superbe bâtiment conçu par Sejima Kazuyo.

Si c’est la saison des tournois de sumo (janvier, mai et septembre à Tokyo), vous pouvez tenter l’expérience d’y assister. Le stade national de sumo, le Ryogoku Kokugikan est à côté des deux musées précédents. ➡️ Informations et billets. Sinon, hors période de tournoi, vous pouvez assister aux entraînements des lutteurs de sumo, ou sumotori. ➡️ Voir infos et tarifs.

Coup de cœur : visiter Asakusa de nuit

Asakusa révèle un tout autre visage après la tombée de la nuit. C’est aussi pour cela que j’aime loger dans ce quartier. On peut enfin déambuler tranquillement dans les ruelles sans être gêné par l’affluence et on peut profiter des superbes illuminations nocturnes du temple Senso-ji. Une fois le rideau baissé, vous pourrez découvrir de belles peintures sur les vitrines des magasins.

Jour 2 : Harajuku, Shibuya et Shinjuku

Pour ce deuxième jour à Tokyo, changement d’ambiance radical! Vous allez découvrir le Tokyo moderne, kawaï et psychédélique de Shibuya, Harajuku et Shinjuku. Mais pour une transition en douceur, commencez la journée par la visite du Meiji-jingu, le sanctuaire shinto le plus important de la capitale japonaise, dédié à l’empereur Meiji qui ouvra le pays sur l’extérieur et le transforma en nation moderne. On y accède en traversant un vaste parc boisé et en passant sous de gigantesques torii, ces portiques sacrés qui matérialisent la différence entre le monde sacré et le monde profane.

Ensuite, faites un tour sur la rue Takeshita-dori, lieu de pèlerinage pour les adolescents fan de kawaï et de gourmandises sucrées. Pour ceux qui aiment tout goûter, les tentations sont nombreuses! Les spécialités de la rue, ce sont les crêpes (richement fourrées de glace, crème et coulis colorés), les barbes à papa multicolores et les bonbons. Le quartier a longtemps été un lieu de ralliement pour les lolitas gothiques et jeunes au look excentriques, mais c’est un peu moins le cas aujourd’hui. Il reste tout de même quelques magasins originaux. L’activité sympa à faire, que vous soyez en couple, entre amis ou en famille, c’est une séance de photomaton à la japonaise, les purikuras. Cela permet de faire des photos de groupe rigolotes, avec plein de filtres et de retouches. C’est possible d’en faire dans tous les quartiers de Tokyo, mais il y en a pas mal sur Takeshita-dori.

SI vous êtes amateur de shopping (version luxe) et d’architecture, profitez-en pour arpenter l’avenue Omote-sando, avec de superbes magasins conçus par les plus grands architectes mondiaux. Ne manquez pas le centre commercial Tokyu Plaza avec son entrée de miroirs spectaculaire, lieu très populaire sur instagram.

Puis prenez la direction de Shibuya, célèbre dans le monde entier pour son passage piéton, l’un des symboles les plus connus de Tokyo. Même moi au bout de plusieurs voyages, j’ai toujours une vive émotion quand je m’élance sur cette vaste traversée urbaine. Au son des nombreux jingles qui résonnent sur le carrefour illuminé d’enseignes publicitaires, on a l’impression de participer à une immense chorégraphie. Les piétons s’entrecroisent dans toutes les directions sans jamais se percuter ou se bousculer. Un ballet urbain unique en son genre qui donne envie de traverser et retraverser jusqu’à l’épuisement! Conseil : pour vous repérer à Shibuya, ou trouver facilement l’emplacement du passage piéton, cherchez la statue du chien Hachiko. L’endroit n’est pas exceptionnel, mais c’est le point de rendez-vous le plus facile à trouver, bien indiqué à la sortie du métro. Pour la petite histoire, ce chien est célèbre au Japon pour avoir attendu, tous les jours et pendant près de dix ans, son maître à la gare de Shibuya après la mort de ce dernier. Vous pouvez profiter d’être dans le quartier pour monter au sommet du Shibuya Sky, une terrasse panoramique qui offre l’une des plus belles vues sur Tokyo.

Les meilleurs points de vue sur le passage piéton de Shibuya

Point de vue sur Shibuya crossing depuis le Magnet by Shibuya 109

Depuis le sol, c’est difficile d’avoir un bon point de vue sur le passage piéton de Shibuya. Mieux vaut prendre un peu de hauteur. Le point de vue le plus facile d’accès, c’est tout simplement le café Starbucks Shibuya Tsutaya juste au-dessus de Shibuya crossing. Mais honnêtement il faut un peu jouer des coudes pour parvenir jusqu’à la fenêtre et être patient pour commander un café et avoir une bonne place. Je vous recommande deux autres super points de vue. Le premier, c’est de monter au dernier étage du centre commercial Magnet by Shibuya 109. Vous trouverez une petite terrasse, accessible moyennant le paiement d’une consommation, avec une superbe vue sur le passage piéton.

Point de vue sur Shibuya crossing depuis le 11e étage d’Hirakie (photo zoomée)

Le deuxième est un peu plus loin : il s’agit du 11ème étage du bâtiment Hirakie, côté nord de la gare de Shibuya. La vue sur les buildings du quartier est superbe et c’est gratuit! Vertige garanti dans l’ascenseur panoramique. D’une manière générale, lors de votre visite de Tokyo, n’hésitez pas à rentrer dans les centres commerciaux et à prendre l’ascenseur pour le dernier étage. Vous aurez souvent de belles surprises avec des vues incroyables sur Tokyo! Pour la suite du parcours dans le quartier de Shibuya, ne manquez pas la grande rue piétonne Shibuya Center-gai, qui regorge de restaurants et d’enseignes lumineuses en tout genre.

Après Shibuya, dirigez-vous vers le quartier de Shinjuku, idéal à découvrir en fin de journée. Vous pouvez monter à la plateforme panoramique du Tokyo Metropolitan Government Building pour voir le coucher de soleil. Conçu par l’architecte Kenzo Tange, le siège de la mairie de Tokyo est un gratte-ciel emblématique de Shinjuku, facilement reconnaissable avec ses tours jumelles. L’accès à l’observatoire situé à 200m de haut est gratuit, mais il peut y avoir un peu d’attente. Par temps dégagé, vous pouvez avoir la chance d’apercevoir le mont Fuji.

Ensuite, partez à la découverte de Shinjuku by night, l’un des quartiers les plus fous de Tokyo pour la vie nocturne. Cherchez l’énorme statue de Godzilla, qui surgit du haut des immeubles sur la terrasse de l’hôtel Gracery. Pour les fans, c’est possible de s’approcher tout près en montant au café terrasse de l’hôtel (8ème étage). Elle s’anime tous les jours, à l’heure pile (12h, 13h… jusqu 20h).

Pour dîner, essayez de trouver la minuscule ruelle Omoide-yokocho, qui abrite de nombreux izakayas, ces petits bistrots japonais où l’on mange au comptoir. Dépaysement culinaire et ambiance conviviale garantis! Shinjuku est également le quartier idéal pour faire l’expérience d’une soirée karaoke. Si vous êtes entre amis ou en famille (mieux vaut être au moins trois ou quatre, c’est plus sympa), vous pouvez privatiser une cabine et laisser libre cours à vos talents!

Jour 3 : Marunouchi, Ginza et Odaiba

Le Palais impérial de Tokyo

Après le Nord-Est le premier jour, puis l’Ouest le deuxième jour, place à la découverte du centre et du Sud-Est de Tokyo en ce troisième jour. Avec Marunouchi, Ginza et Odaiba, le programme est chargé. En fonction du nombre de visite que vous souhaitez faire et de votre rythme, il faudra peut-être décaler Odaiba un autre jour… Vous pouvez commencer par un rapide coup d’œil au Palais impérial. Je dis rapide, car en fait l’essentiel du domaine, où réside l’empereur Naruhito, n’est pas accessible au public. De l’extérieur on ne voit pas grand-chose : juste les douves, les remparts et un ou deux bâtiments. Pour en découvrir une partie, il faut s’inscrire aux visites guidées officielles, mais ce n’est pas évident d’avoir de la place. ➡️ Informations et réservations. Sinon si le temps s’y prête, vous pouvez vous promener dans le jardin oriental du Palais impérial ou dans le parc de Kitanomaru-koen, particulièrement photogénique lors de la floraison des cerisiers.

Tout près du Palais impérial se trouve la gare de Tokyo, par là même où vous serez peut-être arrivé en métro. De style architectural européen (pour ce qui concerne la façade côté Marunouchi), c’est un bâtiment qui dénote dans la capitale japonaise. Le contraste avec les gratte-ciels du quartier d’affaires du centre de Tokyo est assez spectaculaire. Pour profiter d’une belle vue sur la gare et notamment les nombreux trains qui se succèdent sur les voies ferrées (dont les mythiques Shinkansen), montez sur la terrasse extérieure du dernier étage du centre commercial Kitte, sur le côté gauche de la gare. Les passionnés de train vont adorer!

Si c’est l’heure de déjeuner, profitez-en pour manger un bol de ramen dans la galerie “Tokyo ramen street“, située dans le dédale de galeries commerçantes sous la gare de Tokyo. C’est un peu un challenge de réussir à se repérer dans ce labyrinthe, mais se perdre dans une gare japonaise fait partie des expériences à vivre à Tokyo! Vous trouverez des modes d’emploi affichés en anglais pour commander un ramen aux machines automatiques à l’entrée des restaurants.

Autre option pour le déjeuner : reprendre le métro et se rendre au marché aux poissons de Tsukiji. Ce n’est plus le marché que c’était avant, car la partie professionnelle a déménagé à Toyosu. Aujourd’hui, c’est surtout une accumulation de stands de street-food, pas seulement de poisson d’ailleurs. Honnêtement, je ne suis pas super fan, c’est blindé de monde et il faut faire la queue partout. Mais pour ceux qui aiment bien l’ambiance populaire des marchés et qui sont curieux de goûter à tout, cela peut être une bonne expérience! Dans tous les cas, vous trouverez d’excellents sushis pour un déjeuner sur le pouce. Vous pouvez aussi choisir de découvrir le marché avec un guide local.

L’après-midi, partez à la découverte du quartier chic de Ginza, qui regorge de superbes magasins de luxe conçus par les plus grands architectes. Plusieurs d’entre eux, comme la Maison Hermès ou la Shiseido Gallery abritent d’ailleurs des galeries d’Art gratuites. N’ayez pas peur de pousser la porte, même si vous n’avez pas le porte-monnaie pour y faire du shopping. Les visiteurs y sont les bienvenus.

Alternative : si vous avez envie de faire l’expérience d’une séance de théâtre kabuki à la japonaise, c’est là que se situe le kabukiza de Tokyo, entre le marché Tsukiji et le quartier de Ginza. Vous pouvez soit réserver à l’avance un billet sur le site internet, soit tenter votre chance le jour même au guichet avec des entrées dernière minute. Dans les deux cas, je vous conseille d’acheter des places juste pour un acte, histoire de se faire une idée, car les représentations sont en japonais et peuvent durer des heures entières. Pour ma part, j’ai pu acheter sur place un billet catégorie “Upper tier B” (les moins chères) pour 3.500 JPY (env 25€).

A Ginza, mon coup de cœur est pour le passage piéton multi-directionnel du grand carrefour situé aux pieds du centre commercial Tokyu Plaza Ginza. Il est nettement plus photogénique que celui de Shibuya. Pour une belle photo, montez au dernier étage du Tokyu Plaza Ginza. S’y trouve une agréable terrasse gratuite avec une très belle vue sur tout le quartier.

Le passage piéton de Ginza vu du dernier étage de Tokyu Ginza

S’il vous reste du temps en fin de journée, vous pouvez partir à la découverte d’Odaiba, le quartier de Tokyo construit sur une île artificielle au Sud-Est de la ville. Empruntez la ligne de métro aérienne Yurikamome, qui offre un voyage panoramique spectaculaire à travers les gratte-ciels de Tokyo. Placez-vous à l’avant pour profiter de la vue : c’est un métro sans conducteur. Descendez à la station Daiba pour avoir accès au superbe point de vue sur la statue de la Liberté et le Rainbow bridge (très beau de nuit également avec les illuminations du pont).

Depuis les jeux Olympiques et la crise du Covid, le quartier d’Odaiba a pas mal changé et des sites majeurs comme l’Oedo-Onsen Monogatari ou le musée des Arts numériques teamLab Borderless ont fermé leurs portes (ce dernier a rouvert début 2024 dans la tour Mori dans le centre de Tokyo). Vous pouvez visiter l’exposition temporaire teamLab Planets. ➡️ Informations et réservations. C’est l’activité idéale à faire en début de soirée, quand il fait nuit. Comptez 1h30 à 2h pour bien en profiter. J’ai beaucoup aimé cette expérience immersive, et j’ai choisi de ne pas trop faire de photos pour justement en profiter au maximum! C’est le genre d’endroits où il faut garder la surprise de la découverte. Sachez juste que la visite se fait pieds nus et qu’il faut pouvoir relever son pantalon aux genoux car on marche parfois dans l’eau. On doit laisser toutes ses affaires dans des consignes à l’entrée et on ne peut garder que son téléphone portable (à ne pas laisser tomber dans l’eau!).


A Odaiba, il faut aussi voir la statue géante du robot Unicorn Gundam, qui se dresse devant le centre commercial Diver City Tokyo Plaza (un bon endroit pour se restaurer dans le quartier). Un spectacle de lumière a lieu toutes les 30 minutes de 19h à 21h30. Pour les passionnés de sciences, je conseille de visiter le Musée du futur, le Miraikan, consacré aux thèmes de la robotique, de l’espace et des nouvelles technologies. On peut y découvrir une réplique grandeur réelle de l’intérieur de la Station spatiale internationale ou voir des démonstrations de robots humanoïdes. Par contre, c’est un musée qui ferme tôt (17h), donc impossible à caser en fin de journée. Il faut être à Odaiba en début d’après-midi pour pouvoir le visiter.

Jour 4 : Ueno, Yanaka et Akihabara

Retour au Nord de Tokyo pour ce quatrième jour, avec tout d’abord l’immense parc Ueno, particulièrement populaire lors de la floraison des cerisiers. Au-delà des espaces naturels, il y a de nombreux sites culturels à visiter à l’intérieur du parc, notamment deux très beaux musées : le Musée national de Tokyo (si vous êtes frustré de ne pas avoir pu visiter le Musée Edo fermé pour travaux, alors rabattez-vous sur celui-là) et le Musée national des Beaux-Arts occidentaux, qui a la particularité d’avoir été conçu par le célèbre architecte franco-suisse Le Corbusier. A voir aussi dans le parc Ueno : le sanctuaire Toshogu, un mausolée dédié au seigneur féodal Ieyasu Tokugawa, l’un des plus importants shogun du Japon.

Par contre, je déconseille la visite du zoo d’Ueno. Il faut savoir que le Japon est très en retard sur la prise de conscience de la protection des droits des animaux et de leur bien-être. Si vous visitez des zoos dans le pays, vous serez choqué par les conditions assez déplorables de détention des animaux, qui font vraiment peine à voir dans des enclos misérables… A éviter!

Après Ueno, vous pouvez visiter le quartier de Yanaka, un vrai trésor hors du temps de Tokyo, à mille lieux de l’ambiance survoltée de Shinjuku ou Shibuya. Encore plus qu’à Asakusa, on retrouve l’ambiance du Japon d’antan, avec ses tranquilles ruelles et ses maisons en bois. Traversez le superbe cimetière de Yanaka (également l’un des plus beaux lieux pour admirer la floraison des cerisiers), puis arpentez l’avenue commerçante Yanaka Ginza, avec plein de vieilles échoppes et de magasins vintage.

Pour l’après-midi, ou la fin de journée, changement d’ambiance complet avec une plongée dans la ville électrique d’Akihabara, le paradis des geek et des fans de pop culture japonaise. Ces derniers devront d’ailleurs y passer une journée entière et non seulement quelques heures!

Ce n’est pas un quartier avec des visites touristiques à proprement parler. L’intérêt, c’est la découverte des nombreux magasins d’électronique, consoles de jeux, figurines des héros de manga et d’anime. Les meilleures adresses sont le Mandarake Complex, un immense magasin sur huit niveaux et Super Potato, spécialisé dans les jeux vidéos vintage et les vieilles consoles de jeux. Même si on n’est pas geek, ça vaut le coup de faire du lèche vitrine pour s’immerger dans cet univers. Akihabara est également le quartier idéal pour découvrir les salles de jeux d’arcades japonaises comme les Taito Stations. Réveillez votre âme d’enfant et laissez-vous prendre au jeu! Enfin, faites l’expérience d’un Maid café, ces bars typiquement japonais avec des serveuses en uniforme de soubrettes ou autres déguisements. Difficile de recommander une adresse en particulier car ils changent souvent, mais c’est facile d’en trouver avec les rabatteuses juste devant. Demandez bien à voir les prix sur la plaquette avant d’entrer.

Jours 5 et 6 : options thématiques Art, Pop Culture et Parcs d’attraction

Pour ces deux derniers jours, je vous propose des idées de visites à sélectionner en fonction de vos centres d’intérêts.

Tokyo pour les amateurs d’Art : Roppongi

Le quartier de Roppongi est incontournable pour ceux qui s’intéressent à l’art contemporain. Partez d’abord à la découverte du Centre national des Arts de Tokyo, un vaste musée d’Art moderne dessiné par l’architecte Kurokawa Kisho.

Ensuite, direction le complexe de Roppongi Hills, dominé par les 54 étages de la tour Mori. A ses pieds se trouve la spectaculaire sculpture d’araignée géante de l’artiste Louise Bourgeois. Au 52e étage se situe le Musée d’Art Mori qui accueille des expositions temporaires d’Art contemporain. Au même étage, un observatoire panoramique perché à 250m de haut offre une vue incroyable sur Tokyo, avec la possibilité de monter sur le toit pour accéder à un observatoire extérieur (Tokyo City View).

A voir aussi : le Musée d’Art Suntory et le 21-21 Design Sight, un musée dédié au design conçu par l’architecte Tadao Ando. C’est aussi à Roppongi que se situe la fameuse Tour de Tokyo, cette tour orange de 333m de haut qui ressemble à la tour Eiffel. C’est possible d’y monter, avec deux plateformes d’observation, l’une à 150m et l’autre à 250m. ➡️ Tarifs et réservation.

Tokyo pour les fans de Pop Culture : le musée Ghibli

Créé par le maître du film d’animation japonais, Hayao Miyakazi, le musée Ghibli est une magnifique plongée dans l’univers féérique de “Princesse Mononoke”, “Mon Voisin Totoro” ou encore du “Voyage de Chihiro”. Par contre attention, il faut acheter ses billets à l’avance : inutile d’aller sur place dans l’espoir de pouvoir en acheter à l’entrée. Les billets sont en vente le 10 de chaque mois pour le mois d’après. Mais le processus d’achat n’est pas simple. Il faut se connecter sur le site du musée Ghibli en pleine nuit, vers 2h ou 3h, pour réussir à se connecter. Sinon c’est possible d’en acheter sur ce site de vente de billets.

Que vous ayez l’intention de visiter ou non le musée, faites une étape à Shiodome pour voir la superbe horloge Ghibli, située au pied de l’immeuble Nippon TV.

Les parcs d’attractions de Tokyo et environs

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Tokyo est un vrai paradis pour ceux qui aiment les parcs d’attractions. Le plus populaire, c’est Tokyo Disney Resort, dans la préfecture de Chiba, à 30 minutes en train depuis la capitale. Il comprend en fait deux parcs différends : Tokyo Disneyland, assez similaire à ses équivalents français et américains, et Tokyo DisneySea, qui a pour thème le monde marin et est une exclusivité japonaise. Difficile de voir les deux en une seule journée : mieux vaut choisir l’un des deux ou alors y passer deux jours.

Sinon vous pouvez essayer le parc d’attractions de Tokyo Dome City, situé entre Marunouchi et Ueno. Facile d’accès et pas besoin de réserver un billet à l’avance ou d’y consacrer un gros budget. A 1h30 de Tokyo en bus, vous pouvez également aller au Fuji-Q Highland, un spectaculaire parc aux pieds du mont Fuji.

Visiter Tokyo : carnet pratique

Comment se déplacer à Tokyo

C’est très facile de visiter Tokyo en transports en commun. Le réseau de métro et trains JR est très développé. Pour se déplacer sans avoir à calculer à chaque fois le prix des transports, je conseille de prendre dès l’arrivée (en sortant de l’aéroport) une carte rechargeable, soit Pasmo, soit Suica. Honnêtement, je n’ai jamais compris les différences entre les deux, elles sont quasiment interchangeables. Elles permettent d’emprunter tout le réseau de transport en commun à Tokyo, ainsi que dans quasiment toutes les grandes villes japonaises. Ultra pratique donc! Vous pourrez vous en resservir tout au long de votre voyage au Japon.

Où dormir à Tokyo

Comme je l’ai déjà dit plus haut, mon quartier préféré pour loger à Tokyo, c’est Asakusa. On y trouve pas mal d’adresses pour petit ou moyen budget et c’est un quartier à taille humaine, agréable pour se promener, avec de nombreux restaurants bon marché. ➡️ Réserver un hôtel à Asakusa.

Une adresse que j’aime bien, c’est le K’s House Tokyo Oasis, une petite guesthouse bien située avec des chambres bon rapport qualité prix. Sinon en un peu plus haut de gamme, vous avez le Gracery Asakusa qui est impeccable. En confort intermédiaire, la chaîne japonaise APA est très correcte. J’en ai testé plusieurs au Japon et je n’ai jamais été déçue. A Asakusa, vous avez le APA Hotel Asakusa Kaminarimon Minami.

Sinon c’est également très agréable de loger à Shibuya, un quartier animé qui permet de faire beaucoup de visites à pied. Une très bonne adresse, c’est le Shibuya Excel Stream Hotel, avec des chambres plutôt spacieuses pour Tokyo et un bon service.

De manière générale, je vous conseille de réserver le plus tôt possible vos hébergements. En dernière minute, les prix seront toujours plus élevés.

A lire aussi sur mon blog : tous mes articles de voyage au Japon.

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Pour vous aider à préparer votre voyage au Japon, vous pouvez vous procurer le guide que j’ai écrit, publié aux éditions Larousse. Il contient notamment de nombreuses suggestions d’itinéraires à travers le pays et des focus pratiques et culturels qui vous guideront dans la préparation de votre voyage.

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7 commentaires pour “Visiter Tokyo en quatre à six jours : mon guide complet”



    • Sarah

      Répondre

      Oui je suis bien d’accord! J’y suis restée bien plus longtemps pour ma part. Mais c’est une première approche pour des voyageurs qui souhaitent également avoir du temps pour voyager ailleurs au Japon.


  1. Hello Sarah …

    Merci pour ce billet riche en conseils ..

    Le Japon c’est un rêve depuis très très longtemps …

    Maintenant que je limite mes C02 annuels, il faudra que j’attende encore quelques avant d’y aller ..

    mais un jour j’irai et j’y passerai au moins 2 mois ..



  2. rochas

    Répondre

    bonjour, j’habite en Nouvelle Calédonie et avec ma famille (nous sommes4) nous souhaitons visiter le japon. Quel budget transport et hébergement pensez vous que nous devons prévoir,
    merci.


  3. Lina Faure

    Répondre

    Je ne suis pas sûre de visiter Tokyo un jour, mais c’est tout de même un article très informatif et complet. La photo des « tempuras » donne vraiment l’eau à la bouche !


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