Coldplay le 28 février à Rio de Janeiro!! Mon groupe préféré dans une des villes les plus mythiques du monde… Je dois l’avouer, j’ai calé mon voyage en fonction de cet objectif. Bon, faut dire que la bande de Chris Martin a particulièrement bien fait les choses en choisissant de passer au Brésil juste après le carnaval… Tout s’est bien goupillé.
Et me voilà le 28 février à préparer une nouvelle pancarte, en portugais cette fois-ci. Le « fille française cherche une place gratos en échange d’un sourire » devient « Garota
francesa dà um sorriso por um ingresso gratis ». Et me voilà devant le Praca da Apoteose, que je connais déjà car c’est aussi le sambodrome, là où défilent les meilleures écoles de samba durant le carnaval.
Mais difficulté de taille: il pleut à grosses goutes. Ce n’est pas une surprise, car ça fait quasiment une semaine qu’il pleut sans interruption dans la ciudad maravillosa… Mais bon, il aurait pu s’arrêter de pleuvoir pour le concert de Coldplay tout de même…
Du coup, c’est la ruée sur les ponchos de pluie. Du pain béni pour les revendeurs de tee-shirts et casquettes Coldplay qui font de super affaires. « Capa, capa, capa…. » hurlent-ils à tout-va… Je tarde d’ ailleurs un peu à me décider à acheter le mien (à 10 reals, soit 4 euros le bout de plastique transparent, une vraie arnaque…) tant et si bien qu’il y a rupture de stock et me fais rincer à gros bouillon. L’encre de ma pancarte commence à dégouliner et j’ose à peine la sortir. De toutes manières, personne n’a de billets en trop. Seuls les revendeurs au black en ont, et avec eux, pas moyen d’en avoir un gratos.
Déjà à moitié trempée, je finis tout de même par me dégoter un précieux poncho. Bien encapuchonnée sous mon bout de plastique, je continue d’aborder les gens devant l’Apoteose. Mais peine perdue. Avec la pluie, personne ne s’attarde devant, et les rares qui ont des billets en trop se dépêchent de les revendre aux revendeurs au black avant de se précipiter à l’intérieur. La pluie ne joue décidément pas en ma faveur.
L’heure tourne et les stadiers battent le rappel. « Début du concert dans dix minutes!! » Aïe aïe aïe… Ca commence à sentir le roussi. Coldplay à Rio de Janeiro!!! Je peux quand même pas louper ce concert, impossible. Complètement trempée et à court de motivation, je me résous à acheter un billet au black. Pas trop mal négocié, puisque je m’en tire pour 150 reals (60 euros) pour un billet dont le prix d’achat est de 250 reals (100 euros). Et c’est une place en fosse!! Jamais vu des billets de concert aussi cher!! Même pour Madonna (parmi les concerts les plus chers), le prix d’une place en fosse à Paris, c’est 80 euros. Mais 100 euros, c’est vraiment abuser!! Et le pire, c’est que la fosse est divisée en deux partie. 100 euros, c’est le billet pour être dans la deuxième partie de la fosse. Pour être juste devant la scène, les billets « fosse VIP » sont à 400 reals (160 euros). Je suis d’ailleurs choquée par cette ségrégation tarifaire. D’habitude, les meilleurs places en fosse reviennent aux fans les plus motivés, prêts à faire la queue pendant toute une journée (voire plus…) devant le stade pour être aux premières loges. A Rio de Janeiro, ceux qui sont devant la scène sont ceux qui ont payé le plus cher, et ça ne me plait pas tellement comme logique.
Mais « Viva la vida »… Malgré la pluie qui continue de doucher le public, l’enthousiasme des Cariocas est au rendez-vous. Et le mien aussi… Les dernières notes s’achèvent sur
« Life in technicolor ». Et je peux même customiser mon affreux poncho de pluie en plastique avec les papillons multicolores projetés sur la foule pendant “Lovers in Japan”…
Rendez-vous dans deux jours à Sao Paulo pour la revanche de cette chasse au billet gratuit ratée…
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